Point au 22 novembre - Chantier de l’ex-site Enedis, rue Marcel Paul

Des inquiétudes entendues

À l’issue de la réunion tenue le mercredi 13 novembre dernier avec les services de l’État, la Ville, la communauté éducative et les experts sanitaires, un certain nombre d’engagements avaient été pris :

1. Suspension immédiate du chantier ;
2. Transmission des données disponibles à l’ensemble de la communauté éducative, notamment les établissements Fénelon et Massiou, et des parents d’élève ;
3. Transmission des données collectées par la DREAL et par l’entreprise Speed Rehab à l’ARS et au centre anti-poison et de toxicovigilance du CHU de Bordeaux (CAPTV) pour lancer des analyses approfondies et complémentaires ;
4. Programmation d’une rencontre entre les autorités sanitaires et les publics concernés pour un point sanitaire avant la fin du mois de novembre.

Des engagements tenus

1. Le chantier a été suspendu dès le jeudi 14 novembre, soit le lendemain de la réunion. La présence sur site pendant les 48h qui ont suivi la décision correspondait aux travaux indispensables à la mise en sécurité du chantier.
2. L’ensemble des analyses de suivi du chantier ont été rendues public (transmises dans un premier temps aux établissements scolaires pour communication aux familles puis diffusées à la presse et consultables en ligne sur le site de la Préfecture).
3. L’ensemble des données disponibles ont également été transmises au CAPTV (missionné par l’ARS) pour analyses complémentaires.
4. Une réunion publique a été immédiatement programmée avec le CAPTV pour informer les publics sur la situation sanitaire.
5. Par ailleurs, afin de compléter notre connaissance de la qualité de l’air, trois cabinets ont été missionnés par l’entreprise Speed Rehab, la Ville de La Rochelle et l’ets Fénelon pour procéder au prélèvement et contrôle sur et aux abords du site. Des analyses ont été lancées concernant, pour la mesure de composés organiques volatils et de poussières.

Des premiers résultats rassurants

• Il ressort aujourd’hui des premiers résultats que les valeurs d’émission mesurée en instantané concernant les deux molécules les plus sensibles (benzène et naphtalène) sont revenues à des valeurs équivalentes à celles que l’on pouvait observer avant le démarrage du chantier (courbes de relévés en annexe) ;
  • Concrètement, cela signifie qu’il n’y a pas plus de risque d’exposition aujourd’hui qu’il n’y en avait avant le démarrage du chantier.
• Des cartographies ont été réalisées pour identifier d’éventuelles points d’émissions élevées sur les deux établissements ;
• Ces cartographies n’ont pas permis d’identifier de points d’émissions élevées qui concentreraient une dose anormale de substances sensibles.
• Concernant le chantier de désamiantage du batiment, il est aujourd’hui terminé et n’a présenté aucune difficulté particulière. Ce chantier s’est déroulé selon les protocoles habituels en matière de désamiantage. Des protocoles aujourd’hui bien rodés et strictement encadrés par le code de la santé publique ;
• L’ensemble des données mesurées ont été transmises au CAPTV.
  • À ce jour, nous pouvons affirmer qu’il n’y a pas eu de signes de toxicité aiguë grave relevés.
  • Des symptômes sont bien apparus mais aucun symptôme grave lié au chantier n’est à déplorer que ce soit chez les enfants comme chez les adultes.

Un suivi renforcé et de nouveaux engagements

• Comme annoncé le 13 novembre, le CAPTV tiendra une réunion le 28 novembre prochain entre 9h00 et 11h00 pour faire un point sur la situation sanitaire. Cette conférence sera également retransmise en direct et visionnable en replay.
• Aujourd’hui le chantier reste suspendu, sans activité, ce qui exclut également tout risque de nouvelle exposition à des substances sensibles.
• Un certain nombre d’analyses restent aujourd’hui en cours. Les résultats seront partagés dès qu’ils seront disponibles.

La préfecture n’acceptera la reprise du chantier que lorsque les réponses à l’ensemble des personnes intéressées auront pu être apportées et lorsque les protocoles de reprise garantiront la sécurité de tous.

Toutes les informations accessibles en ligne

Afin de permettre d’accéder facilement à l’ensemble des informations et documents fiables concernant ce sujet, une rubrique dédiée est publiée la Une du site de la préfecture.

• Elle comporte une Foire Aux Questions (FAQ) actualisée régulièrement ainsi qu’un formulaire de contact visant à recueillir de nouvelles questions pour enrichir la FAQ.
• Les relevés de données obtenus par les capteurs d’air y seront publiés régulièrement ;
• Un formulaire de déclaration élaboré par Santé Public France sera accessible via un lien pour permettre le recensement des personnes impactées souhaitant se signaler.

Au mois de février 2024, la Ville de La Rochelle a délivré un permis de construire pour la mise en œuvre d’un projet urbain visant à créer sur « l’ex site ENEDIS » rue Marcel Paul un programme de logements qui accueillera 131 logements (dont 56 locatifs sociaux et 10 en accession sociale) et 152 logement étudiants.

Ce permis clôt un long cycle d’échanges entre la Ville, le porteur de projet et les riverains pour élaborer le projet le plus en phase avec les attentes de chacun.
Il a donné lieu à de nombreuses réunions publiques (5 entre avril et novembre 2021). Une dernière réunion, destinée à clore la concertation, s’est tenue le 7 décembre 2023 et a permis de présenter le calendrier et les étapes du chantier, notamment les travaux de dépollution. Lors du démarrage du chantier, des actions de communication ont été mises en œuvre par le porteur de projet au mois de mai 2024 pour prévenir des nuisances à venir.

Cette parcelle ayant accueilli une usine de production de gaz, sa reconversion nécessite d’importants travaux de dépollution. Ces travaux sont encadrés par un arrêté signé le 24 mai 2024 par le Préfet de Charente-Maritime. Il prévoit notamment les conditions de surveillance des nuisances qui pourraient émaner du chantier et les seuils à partir desquels peuvent être déclenchées des mesures d’adaptation ou d’arrêt. A l’initiative du porteur de projet, une réunion a aussi été organisée avec les équipes du collège/lycée Fénelon le 13 septembre 2024. Suite aux signalements recensés, émanent de riverains et du comité de quartier, puis de parents d’élèves et personnels des établissements scolaires, la Ville de La Rochelle et les services de l’Etat (DASEN, DREAL, ARS, Centre antipoison et de toxicovigilance du CHU de Bordeaux) se sont régulièrement réunis pour éclairer la situation et définir les réponses à apporter.

Arrêt et sécurisation du chantier

Suite à une réunion le mercredi 13 novembre entre les différentes institutions, les représentants des parents d’élèves, des riverains et des établissements scolaires, il a été décidé un arrêt total du chantier et la mise en ligne, par les services de la Préfecture de Charente-Maritime, des données de surveillance depuis son lancement.

Depuis l’arrêt et à la sécurisation du chantier de dépollution, les élus et services de la Ville de La Rochelle sont pleinement mobilisés aux côtés des services de l’Etat et des établissements scolaires pour apporter des réponses dans les meilleurs délais aux questions légitimes que se posent les populations. Ainsi, de nouvelles stations de mesures sont en cours d’installation, par la Ville, dont deux dans l’Ecole Massiou, pour renforcer le dispositif de surveillance toujours en place sur le chantier. L’ensemble des mesures de suivi des poussières et de la qualité de l’air, menées par la Ville et par les entreprises mandatées pour le suivi du chantier seront transmises à la DREAL et tenues à la disposition du public.

Par mesure de précaution, au sein de l’école Massiou sous la responsabilité de la Ville, plusieurs mesures ont été mises en œuvre :

• La délocalisation des temps de récréation au sein du jardin des Plantes depuis le 12 novembre 2024,
• Un ménage complet de l’intégralité de l’établissement est prévu le 20 novembre.

Comme les habitants, la Ville attend la communication par les autorités de santé des résultats des analyses des données collectées depuis le début du chantier et une information sur d’éventuels liens avec les symptômes constatés. La Ville a sollicité les autorités de santé pour mettre en œuvre un protocole de recensement des personnes symptomatiques afin de mettre en œuvre un suivi de long terme.

La Ville de La Rochelle estime que la question de la reprise du chantier ne pourra être posée que lorsque toutes les questions des personnes impactées auront trouvé une réponse et qu’aucun risque ne pèsera sur les populations.

Jusque-là, elle reste en lien étroit et quotidien avec les services de l’Etat, les autorités sanitaires et le porteur de projet afin de pouvoir répondre dans les meilleures conditions possibles aux attentes des personnes impactées par les travaux