La Rochelle libérée et épargnée

Fin avril, soit huit mois après que la plupart des villes de l’Hexagone aient été reprises par les Forces Françaises, 200 000 civils de la façade Atlantique subissent toujours le joug de l’occupant allemand. La population rochelaise réduite à 15000 âmes en fait partie, mais, contrairement aux habitants de Brest, Lorient et de Saint-Nazaire qui ont vu le centre de leur cité maritime détruit, La Rochelle est restée intacte.

Début mai, l’opération « Mousquetaires », menée en quelques jours par les Forces Françaises de l’Aunis pour pousser les 9 200 combattants de l’armée ennemie à rendre le territoire rochelais où ils sont retranchés depuis cinq années, n’occasionnera pas non plus de destructions.

Le 7 mai, jour de la capitulation sans condition de l’Allemagne, c’est donc dans une ville encore debout qu’entrent victorieusement les hommes du Régiment Jean Guiton commandé par le colonel Jean Christiaen, chef des FFI Rochelais. Ces héros de l’ombre reprennent possession de La Rochelle avant qu’une foule euphorique ne les rejoigne dans les rues et devant l’Hôtel de Ville pour célébrer à l’unisson la victoire tricolore.

Le 8 mai 1945, une colonne de chars de l’armée française pénètre à son tour dans La Rochelle et vient se positionner sur la place de Verdun. La dernière Préfecture à être libérée peut continuer à fêter une liberté retrouvée.

Dernière mise à jour : 23 avril 2020

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