Les frelons asiatiques

Le frelon asiatique a été détecté pour la première fois en France en 2005. Il n’est pas un danger majeur pour l’homme mais contribue au déclin de l’abeille domestique. Les services de la Ville de La Rochelle se mobilisent pour limiter la prolifération de cette espèce sur l’espace public.

Les comportements du frelon asiatique

  • L’alimentation

    Le frelon asiatique est une espèce prédatrice qui chasse insectes et araignées pour nourrir ses larves. Il prélève aussi des morceaux de viande ou de poisson sur des charognes ou les étals des marchés. Les adultes se nourrissent exclusivement de liquides sucrés (nectar, miellat, miel...) et de fruits mûrs.

  • Le nid

    Le nid est construit en début d’année dans un endroit abrité. Lorsque le nid initial devient trop étroit ou que la colonie est dérangée, le frelon construit un nouveau nid propice à son développement. Un nid de frelon asiatique est sphérique quand il est petit et abrité. Fixé dans un arbre, il est ovoïde et peut mesurer jusqu’à 1 m de haut et 90 cm de diamètre. Il peut abriter jusqu’à 8 000 individus et 5 reines.

  • La prédation sur les abeilles domestiques

    Le frelon asiatique affectionne les colonies d’abeilles domestiques qui sont une source d’approvisionnement en nourriture pour les larves. Il constitue en cela un danger pour le système de pollinisation et de reproduction des fleurs et des fruits. Le frelon asiatique choisit soigneusement les ruchers qu’il attaque. Les ruchers les plus sensibles aux intrusions sont les ruchers de reproduction (les nuclei), les colonies de faible importance et les ruches implantées en secteur urbain et péri-urbain. Les abeilles capturées sont découpées et leur thorax, riche en protéines, est rapporté́ au nid pour nourrir les larves.

La piqûre de frelon asiatique

La piqûre du frelon asiatique est plus douloureuse que celle des abeilles ou des guêpes, du fait de la présence d’une quantité plus importante de venin.

Mais elle n’est pas plus dangereuse. Le niveau de vigilance à respecter est conditionné par le nombre des piqûres subies et par la prédisposition aux allergies d’hyménoptères.

Les bons gestes

En cas de piqûre, il est important de garder son calme. Les premières manifestations interviennent dans les trente premières minutes. Retirer le dard, laver et désinfecter sont les gestes simples à accomplir.

Dans le cas d’une douleur plus intense, un antidouleur pris par voie orale vient rapidement soulager la personne piquée par le frelon. Le recours à un aspivenin ou à un antistaminique peut également venir contrer les effets de la piqûre. Une consultation en urgence n’est nécessaire que dans des situations particulières :

  • Pour les personnes allergiques,
  • En cas de piqûres multiples (plus d’une vingtaine chez un adulte, quatre à cinq chez un enfant),
  • En cas de symptômes préoccupants (difficulté à respirer ou avaler, gonflement de la langue, des lèvres, de la gorge ou des yeux, malaise ou étourdissements, nausées et vomissements, éruption cutanée généralisée ou fièvre. 

La meilleure précaution pour ne pas être piqué est de rester à distance du nid (au moins trois mètres). À l’instar de la plupart des espèces sauvages, le frelon asiatique n’attaque que lorsqu’il se sent menacé.

Agir face au frelon asiatique

La présence du frelon asiatique

Les mesures prises par la collectivité, les apiculteurs ou les propriétaires de jardins pour limiter la prolifération de l’espèce, ont incité le frelon asiatique à changer de comportement.

Le Vespa velutina construit depuis quelques années des nids plus petits et privilégie les haies plutôt que les arbres pour son installation, tentant d’échapper à la vigilance de l’homme et de ses prédateurs.

Les dispositions à prendre

Les interventions pour détruire les nids sont efficaces à partir du mois d’avril, lorsque les reines sortent de leur hibernation pour fonder une nouvelle colonie.

Un nid abandonné pendant l’hiver ne sera plus occupé par une colonie, sa destruction est donc inutile. Il est même recommandé de le laisser en place, car il peut dissuader les frelons de revenir s’installer sur le site.

Le piégeage des frelons est polémique, car il n’est pas sélectif et impacte d’autres espèces utiles.

Dès qu’un nid est repéré sur l’espace public, il faut solliciter la Ville en précisant l’emplacement. Une entreprise agréée opèrera le retrait. Pour les espaces privés, il est du ressort des particuliers de procéder de même et à leurs frais. D’autres dispositifs peuvent être mis en oeuvre pour limiter la prolifération du frelon, notamment en favorisant la présence de prédateurs tels les oiseaux où les poules.

Avant de tailler une haie, un buisson ou un arbre, inspectez préventivement la zone pour être sûr de ne pas être en présence d’un nid.

La prise en charge

La destruction des nids de frelons ne fait plus partie des missions des pompiers. Sur le domaine public, la compétence revient à la Ville dont les services interviennent lorsqu’une colonie de frelons présentant un danger est signalée.

Dans les propriétés privées, ces interventions sont prises en charge par des sociétés spécialisées agréées qui facturent leur prestation.

Le poste de logistique du service Espaces Verts a pour mission de réceptionner les signalements de présence de nids de frelons de la Ville de La Rochelle, après l’analyse du bien-fondé de la demande d’enlèvement, au regard des critères suivants :

  • Nid situé sur le domaine public.
  • Nid en activité (présence d’individus).

Une entreprise prestataire procède à une injection de produit dans le nid pour faire mourir la colonie, suivant les circonstances climatiques (vent, pluie violente etc.) ou la configuration des lieux (cours d’eau au-dessous, voie routière à trafic intense, etc.). Il sera, si possible, décroché de l’arbre pour éviter les risques de pollution ou de piqûre. Les frelons qui étaient hors du nid lors de l’intervention vont y revenir et être éliminés à leur tour. Le coût d’élimination d’un nid de frelons asiatiques se chiffre entre 125€ et 250€ HT en fonction de la hauteur du nid et des moyens à déployer. Globalement, la dépense pour la collectivité se situe entre 6 000€ et 10 000€ par an pour 30 à 50 nids traités, et ce depuis environ 10 ans. Les petits nids « d’envol » jusqu’à la taille d’un très gros pamplemousse, que les reines construisent au réveil de leur hibernation, sont détruits par l’agent de logistique au moyen d’aérosol projetant une mousse agglomérante. L’activité consacrée à cette mission représente un quart d’ETP ramené sur l’année (interventions, gestion des appels et suivi du prestataire).

Dernière mise à jour : 26 juillet 2023

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